“Esi ne dzo la, oh ! ko evͻ
Ne zu aya ƒoƒo ma le atiawo me ɖaa.”

– Excerpt from a popular Ewe song [1]

You liked to admire the leaves
of your present home,
this green house built by clouds
whose fingers drip with rain
fed by cries of the children of the South
whose bellies laugh, a half, forced laugh
from the cocoa trees so that in the North,
our feelings can blossom as chocolates, knee to the ground;
or from coffee fields so that the sun

at skyscraper tops can set the nerves aflame,
happy with the dance of Wall Street flow charts.
I thought it was over for me,
for us, but tonight I hear your voice again
in the leaves where you come alive, blowing
balafon tunes for hearts in love
above a land that begs for human
mercy. On these fragrant media, it is said
chocolate is too much a luxury for bellies

from the South, puffed up with hope behind the weather
itself, 4 weeks delayed, reflected in the eyeglasses
of those who predicted it. Tonight, the sky will fall. [2]
The clouds are sailing low. I adore you who makes the sky fall.
Knowing you’ve become wind fills me with life. I add my words to the cries
of those who fight for a greener earth, a bluer sky.
So be it.

[1] “When your time has come, well it was done./You have become the breath that lives in the leaves.”

[2] This is how we say “it is raining” in Ewe.

« Esi ne dzo la, oh ! ko evͻ
Ne zu aya ƒoƒo ma le atiawo me ɖaa. »

– Extrait d’un chant populaire éwé. [1]

Tu aimais admirer les feuillages
à présent ta demeure,
cette maison verte bâtie par les nuages
aux doigts ruisselants de pluies
que nourrissent les pleurs des enfants du Sud
dont le ventre fait un rire jaune à moitié
au milieu des cacaoyers pour qu’au Nord
fleurissent des chocolats d’émotions genou à terre ;
ou bien dans les champs de café pour qu’au sommet

des gratte-ciels le soleil enflamme les nerfs,
heureux de la danse que fait le graphe à Wall Street !
Je croyais que s’en était fini pour moi,
Pour nous ; mais ce soir j’entends ta voix
dans les feuillages où tu re-vis, soufflant
des airs de balafon pour les cœurs faits d’amour
Au-dessus de la terre qui implore la clémence
des hommes. Sur les médias parfumés, dit-on,
Le chocolat est un trop bien luxe pour les ventres

du Sud gonflés d’espoir en retard sur la météo
Elle-même en retard de 4 semaines sur les lunettes
de ceux qui l’avaient prédite. Ce soir, le ciel va tomber.
Les nuages volent bas. Je t’adore, qui fais tomber le ciel.
Te savoir vent me comble de vie. Je joins mon mot aux cris
de ceux qui luttent pour une terre plus verte, un ciel plus bleu.
Ainsi soit-il.

[1] « Lorsque ton heure a sonné, eh bien s’en était fait
Tu es devenue le souffle qui habite les feuillages. » (Ma traduction)